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Cinéma:
James Franco, icône gay du dernier festival de Berlin
un article de Louis Maury de Têtu
Qu'il le veuille ou pas, James Franco a été la star gay de la dernière Berlinale. Grâce au film «Howl» bien sûr, mais aussi avec «The Feast of Stephen», un court-métrage qui lui a valu un Teddy Award… TÊTU et avenue69 vous en propose un extrait.
Certes, c'est la comédie sur l'homoparentalité avec Julianne Moore qui a remporté le Teddy Award du meilleur film LGBT. Mais James Franco, l'ex-amant de Sean Penn dans Harvey Milk, aura marqué l'édition 2010 du Festival de Berlin, qui s'est achevée ce week-end. En tout cas dans le cœur des gays. Cela a commencé avec Howl, dans lequel il interprétait le poète homo de la Beat Generation, Allen Ginsberg. A la mise en scène, un beau duo: Rob Epstein et Jeffrey Friedman, auteurs des excellents documentaires The Celluloïd Closet et The Time Of Harvey Milk. Des classiques aujourd'hui. Mais malgré l'originalité du sujet, la mayonnaise n'a guère pris. On vous en reparlera.
Son court-métrage récompensé
Quelques jours après, c'est le James Franco réalisateur qui a tenté sa chance avec le court-métrage The Feast of Stephen, sa troisième aventure derrière la caméra.
Tiré d'un poème d'Anthony Hecht, on y voit un jeune ado (Remy Germinario) dévorer des yeux des basketteurs à New York. Les joueurs sentent son attirance et lui cassent la figure. Mais le jeune ado transformera ce sale moment en une sorte de fantaisie érotique troublante.
Esthétisant (un noir et blanc travaillé), avec un parti pris artistique (le film est muet), et sensuel (les garçons ne cachent rien de leur corps), The Feast of Stephen est agréable à voir, bien filmé, mais frustrant au final. Car ce film de quatre minutes n'a pas vraiment de point de vue.
Un court-métrage contre l'homophobie, c'est une démarche plus que louable.
Mais la production de courts gays est aujourd'hui si riche (mais malheureusement pas toujours bien visible hors festivals et DVD) que l'on s'attendait sur le sujet à un peu plus d'originalité.
On ne retient presque plus que l'érotisation de l'ensemble et la violence de l'attaque. Un sentiment étrange. Malgré son Teddy Award, on en dira «bon début, mais peut mieux faire»…
Voici un extrait de The Feast of Stephen: