AVENUE 69, Le blog GAY BIS de philippe2belgique
«Peut-être qu’en France, je serais libre d’être gay» Par Habibou Bangré de Têtu INTERVIEW. En Ouganda, Usaam Mukwaya a subi les pires humiliations et menaces à cause de son homosexualité. Pour vivre librement, ce militant homosexuel vient d'arriver en France pour demander l'asile.
Usaam Mukwaya est un paria. Depuis que la presse ougandaise l’a outé, photo et nom à l’appui, sa vie est devenue un enfer. Sa
famille et ses amis l’ont rejeté, son employeur renvoyé, les passants l’appellent «sodomite». Sur un marché, il a même été battu et des musulmans ont appelé à l’assassiner.
Quant aux forces de l’ordre: «La deuxième fois que la police m’a arrêté, j’ai été torturé, explique le militant LGBT et anti-sida de 25 ans. J’ai déposé un
dossier à la Commission des droits humains d’Ouganda, et j’ai été débouté.»
TÊTU: Vous venez d’Ouganda, un pays anglophone. Pourquoi avoir choisi de venir en France?
Usaam Mukwaya: Premièrement, Louis-Georges, qui est Français, était la première personne à qui j’ai parlé de ce qui m’est arrivé. Il m’a dit qu’il allait faire de son mieux pour me sortir de cette situation. Une autre raison: je sais que la France est un pays libre, et on m’a dit qu’elle est très respectueuse des droits de l’homme. Alors je me suis dit que, peut-être, en venant en France, je serais libre d’être gay.
Pour obtenir le droit d’asile, vous devez prouver que vous êtes persécuté,
que votre vie est en danger en raison de votre orientation sexuelle. Avez-vous assez de preuves?
J’ai envoyé des documents à l’ambassade de France [en Ouganda].
Notamment, des copies de journaux où il y a des photos de moi et des lettres que m’ont envoyées les autorités locales. Comme celle où le village où je vivais me
dit qu’il me laisse une semaine pour déménager et que, si je ne le faisais pas, on me brûlerait avec mes affaires. J’ai aussi un rapport de mon avocat en Ouganda qui fait le point sur
tout ce qui m’est arrivé.
Si vous obtenez le droit d’asile, continuerez-vous à défendre les droits
des LGBT ougandais restés au pays?
Oui. Car même quand j’ai eu des problèmes, j’ai continué à faire ce que j’avais à faire parce que je ressentais de la peine
pour les autres. Je vous donne une image: vous plantez un manguier. Si vous mourez vous n’allez peut-être pas en savourer les fruits, mais vos enfants, vos arrière-arrières petits enfants
pourront, eux, manger les mangues. Alors si j’ai la chance d’obtenir le droit d’asile en France, cela m’aidera à aider l’Ouganda pour que les LGBT de mon pays puissent avoir des droits.
Quelles sont les dernières nouvelles concernant le projet de loi
anti-gay?
Il y a quelques semaines, une commission a étudié le projet de loi et décidé qu’il ne pouvait pas marcher en Ouganda. Dès que les musulmans ont entendu ça, ils ont organisé une conférence dans une sorte de square de Kampala (la capitale, ndlr) pendant deux-trois jours. Ils ont dit:
«Si le projet de loi ne passe pas, nous devrons tuer les homosexuels». Ils disaient qu’ils avaient fait des recherches, qu’ils essayaient de savoir qui est
qui et qu’ils avaient entrainé des gens à tuer – et que ces gens tueront.
en effet,les concervateurs musulmans (pas tous) disent qu'il faut balancer les homoséxuels du haut d'une montagne vivant !!!
Les musulmans (ok pour: pas tous) je connais pas. C'est pout cela qu'il faut parler des problèmes des "gays" dans d'autres pays. C'est de la culture et un sujet de conversation.
ca doit etre moi qui est bouché... j'peu pas me mettre dans la tete toute ces choses. ( horeur )
Il semble qu'en Ouganda, tuer fait parti du quotidien. Esr-ce les musulmans qui ont proposé la loi anti-gay... faut croire que les gay sont percu comme porteur de virus mortel