AVENUE 69, Le blog GAY BIS de philippe2belgique
LYON:
Tabassées en revenant de la gay pride: un suspect interpellé
Un jeune homme de 19 ans a été arrêté la semaine dernière à Lyon. Il est soupçonné d'être le principal agresseur de quatre adolescentes et d'un chauffeur de taxi qui ont reçu un déluge de coups dans le quartier de Gerland, le 12 juin, après la gay pride.
Un agresseur présumé a été interpellé mercredi dernier dans l'affaire des quatre jeunes filles tabassées au
retour de la Gay pride de Lyon, rapporte Le Progrès ce week-end, qui revient sur les faits. C'était le samedi 12 juin: les quatre amies âgées de 14 à 17 ans reviennent de la Marche
des fiertés lyonnaise, arborant des autocollants et un drapeau. Sans être lesbiennes, elles s'étaient jointe au cortège pour profiter de la fête, d'autant que l'une d'elles célèbrait ce jour-là
son anniversaire.
Au retour, elles croisent le chemin de deux garçons à peine plus âgés. Alors qu'elles reviennent manifestement de la Gay Pride, les invectives
commencent: «vous êtes lesbiennnes? Bi?» Puis viennent les allusions sexuelles: les garçons leur proposent «des trucs à plusieurs», et de leur pratiquer des fellations «pour les guérir». Enfin
c'est l'escalade dans la violence: plusieurs filles reçoivent une gifle, une autre qui tente de s'interposer prend des coups de poing. Elle en sortira avec l'os du nez cassé et de multiples
contusions.
Un seul passant intervient
Les adolescentes sont encore très choquées, d'autant que personne n'a bougé parmi la trentaine de personnes qui assistait à la scène. Seul un chauffeur de
taxi viendra à leur secours. Sans le renfort des passants, il tombe lui aussi sous une pluie de coups administrés par une dizaine de jeunes. Ils lui casseront même une canette sur la tête avant
de prendre la fuite.
C'est l'un d'entre eux qui a été appréhendé mercredi par la police, et identifié par les quatre adolescentes. Agé de 19 ans, il est demandeur d'emploi et déjà connu de la justice. Son avocat a
fait savoir qu'il niait avoir participé à l'agression et qu'il choisissait de se taire. Les victimes et la Lesbian and Gay Pride de Lyon se sont portées partie
civile, ajoute Le Progrès.