Les films sympas de la semaine

CORALINE

Coraline nous permet de retrouver Henry Selick, co-réalisateur avec Tim Burton de L’Etrange noël de Monsieur Jack. Nouveau conte délirant, ce film d’animation en 3-D suit les aventures d’une petite fille prisonnière d’un monde parallèle aussi attrayant que dangereux. Bonus camp: Jennifer Saunders et Dawn French (les créatrices d’Absolutely Fabulous) prêtent leurs voix à deux personnages de vieilles filles fantasques.
Film américain réalisé par Henry Selick.
Avec les voix de Dakota Fanning, Teri Hatcher, Jennifer Saunders...
Durée : 1h40.

STORY OF JEN

Moins drôle, Story of Jen de François Rotger s’intéresse aux destinées de trois personnages paumés: une jeune veuve (Marina Hands), sa fille de quinze ans, et surtout le demi-frère du mari (et papa) suicidé. Ambiance glauque et moite pour le trio, dominé par Tony Ward, ex de Madonna et héros du mythique Hustler White de Bruce LaBruce, à qui la quarantaine musclée et barbue va comme un gant. Dommage que les images léchées de Rotger s’enlisent dans une histoire d’inceste qui s’achève en règlement de comptes post-western assez vain.
Film américain réalisé par François Rotger.
Avec Marina Hands, Tony Ward, Laurence Leboeuf...
Durée : 1h52.

LES BEAUX GOSSES

Voici le meilleur (et de loin!) pour la fin: Les Beaux gosses, premier film du dessinateur de BD Riad Sattouf. Hilarante de bout en bout, cette chronique de l’adolescence ingrate illustre sous forme d’irrésistibles vignettes pop les fantasmes sexuels et bas de plafond de ses jeunes héros. Si l’hétérosexualité mène la danse, on croise tout de même ici un prof de littérature ultra folle traité avec une finesse exemplaire par Sattouf, qui relève avec brio le niveau de la comédie made in France. Courrez-y!
Film français réalisé par Riad Sattouf.
Avec Vincent Lacoste, Anthony Sonigo, Alice Tremolières...
Durée : 1h30.

Les autorités annulent des événements de la 1ère gay pride de Chine

La projection d'un film et la représentation d'une pièce de théâtre ont fait les frais des interventions officielles, en dernière minute. Des annulations «intimidantes» pour la population LGBT locale.

Les autorités chinoises ont annulé deux événements qui devaient se tenir au cours de la première Gay Pride de Chine, organisée pourtant en toute discrétion cette semaine à Shanghai, a-t-on appris vendredi auprès des organisateurs.

La projection d'un film et la représentation d'une pièce de théâtre ont fait les frais des interventions officielles, a expliqué à l'AFP, sous le couvert de l'anonymat, un porte-parole de Shanghai LGBT.

Dernière minute

Le même scénario s'est déroulé dans un galerie d'art qui devait accueillir une représentation théâtrale du Projet Laramie, vendredi soir. Un employé du Bureau de l'Industrie et du Commerce, contacté par téléphone, a affirmé tout ignorer de cette affaire.

«Intimidant»

Lors d'une soirée littéraire mardi, des policiers en uniforme sont entrés dans la salle. «Rien ne s'est passé, mais si vous êtes dans le public et que vous voyez des policiers débarquer, vous êtes intimidés», a ajouté l'organisateur.

Sans tapage

Les deux lieux qui accueillent cette journée ont reçu des appels des autorités, mais aucune annulation n'était prévue vendredi.

Dans un pays où l'homosexualité n'est plus taboue mais commence à peine à être tolérée, les organisateurs -des étrangers installés en Chine- n'avaient pas voulu brusquer les autorités et avaient organisé la «Shanghai Pride» sans tapage, se contentant de célébrer l'homosexualité dans des lieux privés, pour justement éviter d'avoir à demander des autorisations.

Avec AFP.