Cette position relativise l'avis du CNS, rendu public le 30 avril dernier, sur l'intérêt du traitement anti-VIH comme outil novateur de la lutte contre le VIH.
L'avis du CNS affirme que "le traitement doit avoir une place dans la prévention individuelle" et qu'il faut "informer sans opposer traitement et outils conventionnels de prévention".
"Cet avis méritait mieux qu'une opposition crispée, estime l'association Warning. Mais la DGS préfère camper sur sa position et refuse donc la vision élargie de la prévention que propose le CNS".
La Direction générale de la Santé réduit en effet la portée de l'avis du CNS en soulignant que "le traitement antirétroviral ne permet pas d'atteindre une protection maximale car il laisse subsister un risque résiduel de transmission", tout en passant sous silence la question de la non-utilisation partielle ou définitive du préservatif par un nombre croissant de personnes.
"L'immobilisme de la DGS montre l'incapacité des autorités françaises de santé publique à se saisir des problématiques portées par les acteurs de terrains, tant associatifs que cliniciens", juge Warning.
"Il est aujourd'hui évident que la politique traditionnelle de prévention est dans une impasse, qu'il est impératif de s'engager vers de nouvelles approches et vers de nouveaux messages, mais, crispée sur une vision idéologique de la prévention détachée du vécu réel des personnes, la DGS ne veut rien bouger, rien changer. Il ne faudra donc plus s'étonner si l'endémie VIH continue à être active en France", conclut Warning.
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