SPECIAL: D A L I D A
1933 - 1987
(part06)
Le début des années 80 démarre par un feu d'artifice. Dalida, alors au faîte de sa gloire, se produit au Palais des Sports à Paris du 5 au 20 janvier 80 pour un show à l'américaine, avec douze
changements de costumes en strass et plumes. La star est entourée de onze danseurs et de treize musiciens. Une véritable chorégraphie comme à Broadway, a été imaginée pour ce spectacle
grandiose de plus de deux heures. Les dix-huit représentations font salle comble. Elle part ensuite pour une tournée triomphale jusqu'à l'automne.
Après sa rupture douloureuse avec le Comte Saint-Germain, Dalida comme toujours, se lance dans un travail acharné pour oublier sa vie privée chaotique, où elle finit toujours par se retrouver
seule. Elle représente le spectacle du Palais des Sports à l'Olympia en mars 81. Pour la première, on lui remet un disque de diamant pour 80 millions de disques vendus dans le monde,
cinquante-cinq disques d'or interprétés en sept langues et l'ensemble de sa carrière. Puis infatigable et professionnelle, elle repart en tournée.
Les deux années qui suivent sont marquées par sa prise de position en faveur du nouveau président de la République française, François Mitterrand. Son engagement plus amical que politique lui
vaut des critiques qui la desservent professionnellement. Une campagne de presse est même déclenchée et début 82, elle décide de prendre du recul. Elle part durant un an environ pour un long
tour du monde. En avril 83, elle revient et enregistre un nouvel album sur lequel on trouve des chansons comme "Mourir sur scène" et "Lucas". La cabale contre elle est terminée et pourtant elle
se sent trahie par ce pays d'adoption qui l'a vu s'épanouir. Le 20 juillet de la même année, un nouveau coup va déstabiliser la chanteuse. Richard Chanfray se suicide à Saint-Tropez dans le sud
de la France. Dalida est très affectée par la mort de son ancien compagnon, son enthousiasme professionnel en est altéré. Son entourage remarque sa baisse de tonus. Elle a des trous de mémoire
et perd confiance en elle.
En 84, elle repart tout de même en tournée, réclamée par ses fans qui considèrent qu'elle se fait trop rare. Puis elle va en Arabie Saoudite pour une série de récitals. En 85, elle subit deux
opérations ophtalmiques qui lui rappellent de très mauvais souvenirs. En 86, sa carrière prend un tournant assez inattendu : bien qu'elle ait déjà joué au cinéma, aucun grand rôle ne lui a été
proposé jusqu'au jour où Youssef Chahine, grand metteur en scène égyptien décide que Dalida sera l'interprète de son nouveau film, adaptation d'un roman de l'écrivain Andrée Chédid, le "Sixième
jour". Elle joue le rôle d'une jeune grand- mère. Le tournage est difficile mais toujours aussi "pro", Dalida est très assidue. Cela lui tient à cour. D'ailleurs, sa carrière de chanteuse
commence à la lasser. Le besoin de chanter a presque disparu. Les critiques de cinéma saluent à la sortie du film, la naissance d'une grande actrice dramatique. Cela conforte Dalida dans l'idée
que les choses peuvent et doivent changer.
Dans sa vie privée, pourtant, rien ne change vraiment. Elle a en effet, une liaison secrète avec un médecin, qui se finit assez mal. Dépressive, Dalida a du mal à remonter la pente. Elle ne
supporte plus la souffrance morale et met fin à ses jours le 3 mai 87. Véritable chanteuse populaire, celle qui déclarait "le public a pour moi le visage de l'amour", et que les drames intimes
ont fini par détruire, a laissé une image de diva que personne ne peut contester. Aujourd'hui, une place à Montmartre, quartier qu'elle aimait tant, porte son nom.
Bien écouter la vidéo, les paroles du début sont sages et
prémonitoires
F I N
L'article suivant, c'est photos et vidéos
Derniers Commentaires