FRANCE: Cannes, l'affaire des policiers victimes d'homophobie classée sans suite
Faute de preuve, la justice met fin à une année d'enquête. Mais les deux plaignants qui dénoncent un complot politique maintiennent leurs accusations.
Alain Marty.
"Malgré une grosse enquête de police et le temps considérable que j'y ai passé, je n'ai rien trouvé qui permette de caractériser une faute pénale. Il manque
des éléments de preuve, expliquait vendredi le procureur de la République de Grasse dans le quotidien "Nice-Matin" pour justifier le classement "sans suite" de la
plainte des deux policiers gay cannois qui se disaient victimes d'homophobie au sein de la police municipale.
L'affaire remonte à un an. En plein festival de Cannes, deux policiers, Alain Marty et Nicolas Persec (photo), affirment qu'ils ont été mis à l'écart par
leurs collègues du service de nuit de la police municipale quand ceux-ci ont acquis la conviction qu'ils étaient homosexuels.
"Certains agents et gradés ont d'abord souhaité ne plus travailler sur la voie publique avec les plaignants et ces derniers se sont trouvés peu à peu isolés tandis que se multipliaient à leur
encontre allusions et brimades", indique la plainte déposée devant le Parquet de Grasse.
Cette situation usante physiquement et psychologiquement a conduit l’un des plaignants à faire une tentative de suicide en juin 2008.
Les deux agents déplorent alors n'avoir reçu "aucune réponse" de leur hiérarchie directe et de la mairie de Cannes auxquels il assurent avoir adressé
plusieurs rapports décrivant la situation.
Devant la médiatisation de l'affaire, la municipalité réagit en indiquant être "prête à fournir aux deux policiers les moyens de leur défenses".
Quelques jours plus tard, le maire de Cannes Bernard Brochand (UMP) saisit la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) des
accusations d'homophobie de policiers municipaux à Cannes. Une façon de tenter de s'exonérer de la part de responsabilité qui lui revient personnellement dans ce dossier.
La plainte, elle, suit son cours jusqu'à l'épilogue judiciaire connu vendredi.
Malgré le verdict décevant, les deux victimes présumées ont l'intention de poursuivre leur action en justice en se constituant partie civile pour que
l'instruction soit confiée à un nouveau juge.
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