Grande-Bretagne/Législatives : des candidats homophobes battus et davantage de députés LGBT

Aucune majorité absolue n'est sortie des urnes lors des législatives britanniques, même si les Conservateurs sont en tête. Ce scrutin confirme les candidats gays déjà élus et voit de nouvelles figures gay ou gay-friendly entrer au Parlement.

Le premier ministre d'Irlande du Nord, Peter Robinson, a perdu son siège au Parlement lors des élections législatives du 6 mai.

Il est le mari d'Iris Robinson (à sa gauche sur la photo), députée chrétienne homophobe d'Irlande du Nord qui avait été impliquée dans un scandale d'adultère et de malversations en janvier dernier.

En 2008, Iris Robinson avait déclaré que l'homosexualité était "comparable" à la pédophilie. Elle avait également estimé lors d'une émission de radio que l'homosexualité était une maladie mentale et pourrait être "guérie".

Par ailleurs, Philippa Stroud, une candidate conservatrice favorable à la "guérison" des homosexuels, a échoué à remporter un siège.
Elle avait été accusée par le journal The Observer, le week-end dernier, d'avoir fondé deux églises proposant un "traitement de homosexualité", "possession démoniaque" selon elle, par la prière.

Côté candidats LGBT, une candidate lesbienne conservatrice siègera à Westminster. Elle y fait son entrée et s'appelle Margot James.

Bien qu'ils aient perdu des sièges, les Libéraux-démocrates enverront siéger deux députés gays sous leurs couleurs.

Les députés travaillistes ouvertement gays tels Ben Bradshaw, Chris Bryant ou Nick Brown ont tous conservé leur siège mais avec des majorités réduites.

Caroline Lucas devient quant à elle la première députée du Parti Vert. On peut compter sur cette femme gay-friendly, élue à Brighton, pour défendre haut et fort les revendications LGBT.

Autre bonne nouvelle, contrairement à ses attentes, l'extrême-droite homophobe (BNP) n'obtient aucun député.