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Infos et potins
Italie : un été homophobe dans le pays
Une série d'incidents dans lesquels des homosexuels ont été physiquement et verbalement attaqués depuis juillet
a conduit à la presse du pays à parler d'un "été de l'homophobie". Les militants gays dénoncent pour leur part une "chasse aux sorcières" des autorités.
À Ostie, près de Rome, deux hommes ont été contraints de quitter une plage après leur bain de soleil un homme les menaçant
après les avoir vus s'embrassant.
Dans la station balnéaire de Torre del Largo, deux hommes ont été condamné à une amende pour
s'être embrassés en public, malgré le fait qu'il n'existe aucune loi dans le pays s'y opposant.
A Pesaro, une station balnéaire de la côte adriatique, un couple gay a été agréssé avec des tessons de bouteille et roué de coups de
pieds après avoir été vu s'embrassant dans la rue.
Cinq agressions homophobes ont été recensées par ailleurs à Milan en un mois.
Arcigay, l'organisation nationale des droits des homosexuels, a publié une lettre ouverte à la communauté internationale, à la presse et aux institutions dans
laquelle elle dénonce "un nombre exponentiel" de cas d'homophobie.
Mais, les personnes ne sont pas les seules à faire les frais de l'homophobie ambiante, les bars et les lieux de dragues gays à travers le pays sont
systématiquement harcelés par les autorités, affirme par ailleurs Arcigay qui parle "de chasse aux sorcières".
Le député Franco Grillini, qui est également le président d'Arcigay, a déclaré avec consternation que "l'homophobie est du racisme pur et simple, et en tant que tel
doit être puni".
Mais il a peu de chance, hélas, d'être entendu quand on sait que le Parlement italien vient de rejeter une proposition de loi contenant des mesures pour
combattre l’homophobie, estimant que l’expression "orientation sexuelle" était "ambiguë" et pourrait inclure "la pédophilie, la zoophilie, la nécrophilie et
l’inceste"...
L'homophobie se banalise à l'école
Les établissements scolaires connaissent une "banalisation" des discriminations et "une détérioration du vivre
ensemble", met en évidence un rapport sur les "discriminations à l'école" révélé mardi par Le Monde.
"De nombreux intervenants ont mis l'accent sur la détérioration du vivre ensemble qui amènerait de plus en plus de situations de violences à caractère raciste,
sexiste, homophobe", ont résumé, après une cinquantaine d'auditions, les auteurs de ce rapport qui sera remis en septembre au ministre de l'Education nationale, Luc Chatel.
"On va amplifier l'action actuellement menée par de nouvelles mesures" pour lutter contre les discriminations, a-t-on indiqué mardi au ministère.
Concernant le handicap, "la discrimination est encore très présente à l'école, portée sans doute par la 'peur' dont ne se
sont pas libérés les adultes et qui la transmettent à leurs propres enfants", selon le rapport. "Ce n'est sans doute pas l'enfant/élève lui-même qui rejette la différence, mais bien des parents
qui craignent que la présence d'un élève handicapé dans la classe n'induise une moindre performance scolaire de leur enfant", indique-t-il.
Côté sexisme, les préjugés que "les filles seraient, par nature, plus dociles, plus tournées vers la littérature et la
communication, les garçons, par nature, seraient plus dissipés, plus doués pour les sciences" restent répandus.
L'école doit avoir "pour rôle de pousser les jeunes filles à poursuivre leurs trajectoires et à ne pas minorer leurs ambitions", insiste le rapport.
Autre discrimination: "les manifestations homophobes ont tendance à se banaliser", or "décrochage scolaire et marginalisation
peuvent, très rapidement, être des conséquences directes de l'homophobie ou de la manière problématique de vivre son homosexualité".
Enfin, s'il y a "une prise de conscience progressive" du racisme, de l'antisémitisme et de la xénophobie, le rapport fait aussi état d'une "banalisation des injures
et des actes" dans ces domaines.
"La discrimination ethnique est surtout ressentie aujourd'hui dans l'accès aux stages et dans l'orientation
post-baccalauréat" et "l'absence d'enquête sur l'ampleur du départ des enfants d'origine juive des établissements publics, pour cause d'antisémitisme a été soulignée".
Au final, le rapport prône de mieux mesurer ces phénomènes, via des indicateurs de leur réalité et des enquêtes de vécu.
Il propose aussi d'aborder obligatoirement les discriminations lors de la formation initiale des enseignants, et de créer un guide pour la communauté éducative
autour de la prévention des discriminations.
Et ainsi va le monde . . .
p2b
Moi, je pense plutot que le probleme est lier directement a l'Église catholique. Tous ce qui touche les abuts commis par les pretres ont des conséquences... L'Italie et tous ce qui touche religion.. ouff, c'est le feu de l'enfer. Qui pensez-vous va écoper.
on peut comprendre quand l'homophobie vient de l'entourage ou de la société mais quand ça vient d'un état européen de droit alors là,les homoséxuels n'ont qu'à éspérer l'impossible.