Une mère fait arrêter un homme

qui dialoguait avec

son fils de 13 ans sur internet

Une mère de famille de l'Hérault a réussi à entrer en contact avec un homme qui dialoguait avec son fils de 13 ans sur internet et à le faire arrêter par la gendarmerie, la semaine dernière.

En décembre, la mère découvre les liens étranges tissés sur le net par son fils avec cet homme âgé de 31 ans qui se présentait comme policier ou pilote d'hélicoptère. Elle crée alors deux profils, l'un d'une adolescente l'autre d'un adolescent, sur plusieurs blogs, pour tenter d'entrer en contact avec lui, selon les gendarmes.

"L'homme a accroché sur le garçon", ont-ils précisé.

S'en est suivie une série de conversations sans ambiguïté avec la mère, à laquelle l'homme, croyant toujours avoir à faire à un adolescent, a donné rendez-vous au lac du Salagou (Hérault). C'est là que les gendarmes, alertés par la mère début mai, l'ont interpellé jeudi dernier.

Au cours de son audition, l'homme, qui s'est dit homosexuel, a "reconnu les faits. Il a demandé à être soigné et il a même dit qu'il était content d'avoir été interpellé", a déclaré le procureur de la République de Montpellier, Brice Robin, lors d'une conférence de presse.

L'homme a été mis en examen pour "corruption de mineur à l'aide d'utilisation de réseaux électroniques". Il encourt sept ans de prison et a été placé sous contrôle judiciaire.

Selon le procureur, ce demandeur d'emploi originaire du Gard n'a aucun antécédent en la matière. Doté d'une "personnalité immature", il a expliqué être attiré par les jeunes garçons.

Inscrit depuis 2006 sur des sites de rencontre spécialisés dans les adolescents, il a indiqué avoir contacté une vingtaine de jeunes et être passés deux fois à l'acte en se masturbant devant sa webcam, ainsi qu'il l'a fait devant la mère.

Selon le quotidien Midi-Libre qui a révélé l'affaire lundi, au fil des conversations avec la maman, ses propos s'étaient faits de plus en plus crus, l'homme allant jusqu'à se masturber et à lui faire des propositions sexuelles.

Le colonel François Agostini, commandant du groupement de gendarmerie de l'Hérault, a souligné que cette enquête montrait "l'utilité du travail de prévention puisque c'est après avoir assisté à l'un de ces modules de prévention dans le collège ou elle travaille que la maman a eu l'idée de vérifier les relations internet de son fils".