Mardi 10 novembre
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«Les homos préfèrent les blondes», retour sur un phénomène
Enorme succès au théâtre depuis trois ans, la pièce «Les homos préfèrent les
blondes» sort en DVD. Un succès populaire qui n'a pas peur de jouer avec les clichés pour mieux combattre les préjugés.
On ne va pas vous mentir, cette pièce aurait pu être une cata. Sur scène: un hétéro macho limite beauf, une fille à pédés blonde
hystérique et trois homos: un musclé viril, un raffiné-efféminé et un obsédé du cul hyper looké. L’hétéro tombe évidemment amoureux de la blonde, et pour la séduire il se transforme en
homo… avec la complicité des trois autres.Le microcosme gay parisien est passé au rayon X
Dès la première minute, les dialogues trash, décapants et assassins font penser au Queer as Folk des grands jours. Le microcosme gay parisien est
passé au rayon X du second degré, et ça ne lui fait pas de mal. Pour cette bouffée d’autodérision sur le milieu, il faut dire merci à Franck Le Hen et Eleni Laoui, l’homme et la femme qui ont
écrit cette pièce. Surtout pour certaines répliques à recaser absolument en soirée: «Appelez-moi pédator», «L’hétérosexualité, c’est has been» et, le maxi
best of: «Si le sol était jonché de bites, tu marcherais sur le cul». Que du très raffiné, en somme!
«Je voulais mettre sur scène le langage trash et l’esprit que j’aime retrouver dans les séries comme Will & Grace ou Sex and the City,
commente Franck Le Hen (co-auteur du spectacle qui interprète le fameux hétéro). «L’idée de départ, c’était de mélanger ce qui se fait dans les séries télé
et ce qui se fait dans le théâtre de bouvard». C’est sur que là, il est relooké, le théâtre de papa… Une comédie populaire (800 représentations à Paris depuis
janvier 2007!) où les héros (mâles) se roulent des pelles, parlent mariage et adoption, c’est plutôt inédit. Et en plus, ça marche.
«La jeune génération est heureuse de se voir sur scène»
Après trois années successives de rempilage pour les comédiens (dont Benjamin Bove), c’est la totale: sortie de DVD, scénario
grand écran, tournée dans toute la France. Et le public, jusqu’à présent, ghetto ou pas ghetto? «Des théâtreux, des hétéros traînés par leur p’tite copine et des homos. Ils ont mis
un peu de temps à venir, les homos, mais ils sont venus nombreux, se rappelle le co-auteur de la pièce. On a reçu des lettres avec pleins de retours positifs. Un jeune a même amené ses parents
voir la pièce pour leur faire son coming out… En fait, on a vraiment senti la jeune génération heureuse de se voir sur scène».
Facile de s’identifier, faut dire: fille à pédés enfermée dans la bulle gayland, hétéro complètement désarçonné par cette gente féminine, homo labellisé Marais ou totalement hors milieu, chacun peut s’y retrouver. Pour une fois.
Facile de s’identifier, faut dire: fille à pédés enfermée dans la bulle gayland, hétéro complètement désarçonné par cette gente féminine, homo labellisé Marais ou totalement hors milieu, chacun peut s’y retrouver. Pour une fois.
Par philippe2belgique
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Publié dans : Boutique infos gays
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Communauté : Communauté gay
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