Trois homos présumés devront s’expliquer devant la justice
Un procès pour homosexualité visant deux Camerounais, membres de l'association Alternatives-Cameroun, et un Australien s'est ouvert récemment à Douala, puis a été renvoyé au 7 juin a-t-on appris lundi auprès de cette association de défense des droits de l'Homme.
Les trois
hommes “ont été traduits en justice pour homosexualité”, a affirmée à l'AFP Steave Nemande, défenseur des homosexuels et président
d'Alternatives-Cameroun.
“La première audience de leur procès a eu lieu le 5 avril à Douala”, la capitale économique, “et l'affaire a été renvoyée au 7 juin à la demande de leur avocate”, a-t-il ajouté.
Le 26 mars, les trois hommes avaient été interpellés par la police dans “le hall” d'un hôtel de Douala et “gardés à vue sans aucune preuve” pendant trois
jours avant d'être libérés, d'après Steave Nemande.
Les suspects avaient été libérés le 29 mars, après que Me Alice Nkom, présidente d’Adefho, a fait valoir des vices de procédure – dont l’absence de flagrant délit. Cependant, «le parquet n’ayant pas procédé au classement sans suite de cette affaire», les hommes devront quand même s’expliquer devant la justice, explique l’association. «Les trois prévenus jouissent de la présomption d’innocence et sont libres de se déplacer selon leur bon vouloir, et Me Alice Nkom est tenue de veiller à ce qu’on ne leur arrache pas cette liberté», confie à TÊTU Sébastien Mandeng, vice-président d’Adefho. Qui précise que les deux Camerounais «sont bien, psychologiquement, et rassurés de notre soutien et notre présence à leurs côtés».
Ils risquent jusqu'à cinq ans de prison, selon la législation camerounaise qui interdit les pratiques homosexuelles.
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